Posté par Normandie Tourisme aujourd'hui à 09:13
Données issues de la Base de données touristique régionale, départementale et locale normande.
Rue Eugène Pian
14130
Pont-l'Évêque
Exposé à Caen dans le cadre du Millénaire en 2025, l’artiste normand Tom Nadam pose ses toiles aux Dominicaines pour la première exposition temporaire de l’année. Une exposition qui accompagne l’évolution du lieu.
En février 2026, les Dominicaines marque sa réouverture par une exposition du peintre Tom Nadam.
Le travail de Tom Nadam mêle peinture et photographie dans des compositions marquées par la tension et l’ambiguïté. À travers des paysages bouleversés, des figures animales (notamment le chien) ou des fragments de territoires, il explore une atmosphère de «faux calme», où la beauté apparente dissimule une menace latente.
Inspiré par les dérèglements climatiques récents, notamment les feux de forêt, Tom Nadam donne à voir une nature en colère, des scènes post-catastrophe, entre effondrement et résistance. Sa pratique repose sur un travail de montage et de superposition, à la fois formel et narratif.
Ses œuvres interrogent notre rapport au vivant, à la mémoire et au paysage, dans une tension constante entre disparition et survie.
Sa pratique picturale permet de représenter le réel, tout en faisant surgir en filigrane les contours flous de puissances qui nous dépassent, nous écrasent, et malgré tout ravissent notre regard par l’immanence du beau dans le grandiose.
> L’artiste
Diplômé des beaux-arts de Caen en 2018, aujourd’hui, Tom Nadam vit et travaille à Rennes.
Animées par un sentiment de calme apparent, ses peintures révèlent des moments de flottement, des environnements bouleversés et des figures en déclin. Cette atmosphère si particulière naît d’un danger tapis dans l’ombre, d’une sensation d’instabilité ou d’une menace passée. Pour favoriser ces jeux de tension, Tom joue du contraste et de l’ambiguïté des motifs qu’il utilise. Il puise son inspiration dans des excursions marquantes. Islande, Etna et Champs Phlégréens plantent le décor de ses meutes imprévisibles. Le chien est la première figure qui alimente une dualité dans son travail. Entre monde des morts et monde du vivant, fidèle compagnon et bâtard errant, dominé comme dominant, il traduit une tension constante. Sans morsure, ni blessure, ni sang, une certaine animosité se dégage pourtant des compositions. Plus récemment, les violents feux de forêts survenus en 2022 ont profondément affecté sa pratique. Tom représente alors une nature grondante, sauvage, révoltée et démesurée. En s’immergeant dans les Monts d’Arrée, à Lussas et dans la plaine des Maures, il récolte les vestiges de ces terres arides qui lui évoquent des formes familières. Ainsi, dans un climat quasi désertique, apparaissent tels des mirages : roches, objets trouvés, crânes, meutes diaphanes ou autres silhouettes étranges. Tom dresse leur portrait, qui, dans un état de fulgurance, semblent aussi précieux que fragiles. À travers les épaisses fumées, ces éléments se dévoilent comme les rescapés de ces drames, incarnant un espoir.