Posté par Fondation du doute le 22 déc. à 16:58
Fondation du doute
14 rue de la Paix
41000
Blois
Plutôt la révolte que la guerre.
Babi Badalov n’a pas sa langue dans sa poche. L’artiste travaille les mots d’une manière radicale et poétique pour se jouer des langues, les entremêler, et, le plus souvent, pour fabriquer de nouveaux mots. Il déploie une véritable poésie visuelle motivée par une confusion linguistique vitale. À la Fondation du doute, Babi Badalov trouve un écrin pertinent qui visibilise sa filiation avec la communauté internationale Fluxus. Par extension, la généalogie artistique s’étire aussi bien vers le mouvement Dada que vers les contrecultures underground. Les peintures de mots sur des tissus trouvés, les collages, les carnets dessinés et augmentés de documents, participent de ces héritages revendiqués avec joie. Sa poétique faussement absurde manifeste une pensée géopolitique, un positionnement sans compromis vis-à-vis de questions cruciales quant aux droits humains, aux systèmes de domination, aux migrations (subies et / ou choisies) ou à la liberté d’expression. Avec une économie de moyens stupéfiante, Babi Badalov pense le commun en liant la géographie, les langues, les cultures, les récits personnels et collectifs.
Julie Crenn, commissaire de l'exposition
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Posté par Fondation du doute le 22 déc. à 16:58