Posté par Bourgogne le 09 avril à 07:03 - Dernière modification le 10 avril à 07:03
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Rue de l'Hôtel Dieu
21200
Beaune
Alcina fut composé durant la saison 1734-35, l’une des plus somptueuses de Haendel, durant laquelle il présenta aussi Ariodante, un autre chef-d’œuvre qui remporta également un succès retentissant.
Alcina est un opéra magique qui abonde en effets surnaturels, où la magicienne Alcina attire les humains sur son île enchantée pour les transformer en pierres, en arbres ou en animaux sauvages. Son dernier prisonnier est un jeune chevalier, Ruggiero, dont elle s’éprend et à qui elle laisse sa forme humaine.
Grâce à un anneau magique qui le délivrera de l’ensorcellement d’Alcina, il réussira à briser l’urne qui contient ses pouvoirs maléfiques et redonnera aux captifs leur apparence humaine. Haendel signe là l’une de ses compositions les plus parfaites et rivalise d’imagination pour faire se succéder des airs admirablement inspirés par les épisodes magiques et dramatiques. Il réserve ses plus beaux airs à Alcina :
Le récitatif accompagné « Ah! Rugiero crudel » et l’air qui le suit « Ombre pallide » (acte II, scène 12) constituent le sommet musical et dramatique de l’œuvre. Terrassée de douleur, trompée, Alcina s’empourpre de rage, hurle vengeance, mais les « ombres » restent sourdes à son appel. Consumée par sa passion, elle tombe peu à peu dans le désespoir (sublime lamentation « Mi restano le lagrime » (acte III, scène 5)).